vicomte de valmont est parmi vous

Sans mots, la vie est un désert. L’alternance du dit et de l’écrit conditionne nos vies et rythme la manière dont nous pensons et faisons le monde. Le mot dit la pensée et la qualifie. Il sait aussi la précéder et lui faire lit. Il excelle dans un art parallèle quand il s’agit de nommer le monde et ses enfants, que ceux-ci voient le jour dans les usines qui renouvellent ces formes qui nous entourent, ou qu’ils soient de simples attitudes et postures que nous observons pour être et demeurer. Là aussi, le mot sait asseoir une avance en s’autorisant à écrire avant de décrire.

Que l’urgence les appelle ou qu’elles ne soient à l’inverse que les visages de nos craintes durables, les digressions verbales qui suivent lisent un monde non encore écrit. Elles sont regroupées en bouquets de sens, en lisière de l’existant.
Concepts ou simples termes imaginés, certaines sont à inventer d’urgence pour asseoir cette fabrique du beau dont ils sont porteurs. D’autres portent un simple regard sur les choses de nos vies sans forcément les alourdir de réponses. D’autres encore réveilleront la peur de quelque chose qu’il est préférable de qualifier, car même nos craintes ont droit d’être nommées.
Regroupés en bouquets de sens, les mots et expressions du Parapluie du temps sont contés dans de courtes nouvelles venant clôturer chaque famille, afin que chaque terme trouve la, en plus de la définition, une naissance ou une preuve du possible.

Nommer, c’est peut-être aimer le mot en l’innocentant de ce qu’il porte et en le libérant de toute destination.